Lecture sur le web Etude & Impact sur le référencement
Le comportement du lecteur web peut s'analyser en trois catégories : les "fuyants" quittent directement le site après moins de 10 secondes, les premiers lecteurs dépassent les 2 à 3 minutes, les lecteurs actifs prolongent leur présence et leur navigation jusqu'à 10 ou 20 minutes.
Mieux comprendre ces 3 modes de consultation en vue d'acquérir de véritables lecteurs.
Quels sont les impacts sur le référencement ?
Comportement du lecteur web : la recherche avant tout
On sait aujourd'hui que la lecture sur internet s'éloigne de plus en plus de la lecture papier, avec seulement entre 10 et 20% des internautes adoptant une lecture strictement linéaire de l'intégralité d'un article. Les comportements du lecteur web sont tournés, dans la majorité des cas, vers la recherche d'une information, la réponse à un questionnement, la curiosité, l'envie de découvrir quelque chose...
Cependant il ne lit pas le web comme un dictionnaire, la bonne information ou la source pertinente par rapport au sujet qui l'intéresse est parfois difficile à trouver. Un temps d'évaluation de la page est ainsi consacré à chaque nouvelle visite, quelle que soit sa provenance (moteur de recherche, réseau social, site référent ou autres accès). L'internaute passe souvent la majorité du temps à chercher une information et une source qui lui corresponde vraiment.
Les 3/4 des textes d'un article seraient lus en diagonale
Quelques études montrent qu'en moyenne plus de 75% des textes lus par l'internaute sont directement liés à sa recherche et à son évaluation de la réponse apportée. Des mots et extraits lus très rapidement en diagonale, afin de capter les grandes lignes d'un article ou d'une page. L'internaute se focaliserait ensuite sur des zones très ciblées à l'intérieur d'un article.
Seulement 25% du texte est lu de manière linaire et intégralement en moyenne.
Faut-il synthétiser à l'extrême et réduire la taille des articles ? Certainement pas,
plus d'informations dans la suite de l'article.
Des recherches de plus en plus ciblées
La majorité des internautes se focalisent sur une recherche Google avec plus de trois mots-clés (allant de 4 à 7 mots-clés).
Une recherche est composée de 4 mots-clés en moyenne. Au fil des années les lecteurs ont ainsi appris à mieux décrire et cibler leurs recherches pour des résultats plus pertinents. Cette information est certainement la plus importante pour le rédacteur web. Un article trop général aura souvent moins d'impact qu'un point de vue précis et détaillé sur une thématique.
Le Pogosticking
Après une recherche sur Google, on estime à 60% les internautes allant directement sur les trois premiers liens proposés. La première page des résultats de recherche regroupe souvent plus de 90% des clics à elle seule.
Ces chiffres tendent à montrer la relative confiance des internautes par rapport à la sélection du moteur de recherche, mais combien sont ils à visiter plusieurs liens proposés par Google ?
Combien sont-ils à revenir sur Google et affiner leur recherche pour de nouveaux résultats, à visiter parfois plus d'une dizaine de pages avant de se plonger vraiment dans un article complet ?
Ces informations ont aujourd'hui une place très importante dans le référencement notamment avec la mise à jour Panda de Google qui décortique ces comportements d'aller-retour sur le moteur de recherche.
Il est presque impossible pour le webmaster de connaitre ces chiffres, à moins de pouvoir comparer plusieurs liens proposés dans les résultats pour une même expression.
Une règle à retenir : plus l'internaute quitte une page web rapidement après une recherche, plus le référencement sur l'expression sera décroissant, diminuant ainsi les chances de capter de nouveaux lecteurs.
Plus l'internaute reste longtemps sur le site,
plus il restera encore plus.
Ce reflexe axé directement sur la recherche est visible dans la majorité des statistiques web : de nombreux visiteurs ne restent pas plus de 10 secondes
(attention aux mauvaises interprétations d'Analytics - voir plus bas).
10 secondes, c'est donc souvent le temps qu'il faudra pour susciter l'intérêt d'un potentiel lecteur. D'où l'importance des images, des titres et d'un design soigné. Le comportement est assez proche sur papier. Une accroche visuelle donne envie de découvrir la suite et de mieux comprendre, à la différence que sur internet le zapping est beaucoup plus marqué.
On peut retenir une règle importante en matière de création de site internet : plus l'internaute reste longtemps sur le site, plus il y a de chance qu'il reste d'avantage.
Plusieurs groupes de recherche, notamment Microsoft Research ont démontré une corrélation claire entre le temps passé sur une page web et une loi de probabilité mathématique (la distribution de Weibull avec un taux de "fin de vie" décroissant). La courbe suivante correspond ainsi à cette loi de probabilité appliquée à l'abandon d'une page web. On voit clairement le risque diminuer après les premières secondes, puis décroitre progressivement au fil du temps.
La courbe est la même en ce qui concerne la capacité des internautes à lire.
60% des internautes ne lireont pas plus de 200 mots. Ensuite plus l'internaute avance dans sa lecture, plus il y a de chance pour qu'il continue.
Tout ce qui peut donc susciter l'intérêt de l'internaute dans sa phase d'évaluation et de recherche est primordial, au cours des 10 premières secondes de visite et ensuite après les 200 premiers mots.
Temps passé sur un site web et taux de rebond, Analytics ne dit pas tout.
Avant d'aller plus loin et de s'intéresser aux visiteurs qui restent plus longtemps sur le site, il est important de noter que Google Analytics n'est pas toujours une source sûre pour analyser le temps passé sur un site et le taux de rebond. Un pourcentage élevé de visiteurs quittant le site sans visiter d'autres pages (taux de rebond) n'est pas forcément une mauvaise chose car cette statistique ne prend pas en compte le temps passé sur la page. Ainsi si l'internaute restent longtemps et trouve son information, on peut considérer que le contenu proposé est pertinent.
Cependant s'il quitte la page après cette unique page vue, alors le taux de rebond sera égale à 100% et le temps passé sur Analytics correspondra à 0 seconde. La moyenne du temps passé sur le site est alors faussée, ce qui peut être trompeur.
Pour calculer le temps passé sur le site, il est nécessaire que l'internaute visite au moins une seconde page. Le temps passé correspond alors à la différence entre l'arrivée sur le premier lien et l'arrivée sur le second, c'est le mode de calcul Analytics... Il est ainsi conseillé de segmenter les statistiques, en isolant par exemple uniquement les visiteurs actifs pour avoir une vision plus juste. L'analyse est également différente en fonction des types de pages (article de fond, pages transitoires, accueil etc.).
Les premiers lecteurs : ceux qui restent 2 à 3 minutes.
Après cette phase rapide d'évaluation déterminante (impliquant ergonomie, compréhension rapide, positionnement clair et contenu attractif), quelques internautes scannent la page et zappent avant les 60 secondes. Comme expliqué précédemment, ces visiteurs sont des lecteurs potentiels, importants à valoriser car ils représentent une grande part du trafic et impactent le référencement.
Les internautes restant ensuite de 2 à 3 minutes sont les premiers lecteurs.
On constate généralement un pic du temps passé sur les sites entre 2 et 3 minutes. Il correspond à de nombreux internautes ayant lu un "petit" article dans son intégralité ou commencé à lire une partie de vos articles sur 2 ou 3 pages différentes.
Ce sont donc des lecteurs intéressés, mais qui en restent là.
L'enjeu d'une conception web réussie est ainsi de transformer ces lecteurs incertains en lecteurs actifs qui resteront plus longtemps. Ils apporteront ainsi une valeur qualitative au site et impacteront indirectement son référencement.
Transformer les premiers lecteurs en lecteurs actifs ?
Les véritables lecteurs sont souvent plus minoritaire, ils restent entre 3 et 10 minutes ou plus.
Quels sont les critères invitant les lecteurs intéressés à prolonger leur visite et devenir des lecteurs actifs ?
La taille des articles est importante.
Des articles trop courts, lus en diagonale, produisent systématiquement le même effet. L'internaute déniche quelques infos au cours de sa navigation, puis quitte le site. A l'inverse, des articles de fond sur des thématiques complètes "garantissent" un réel apprentissage, une information inédite pour l'internaute. Une réflexion profonde sur le discours et le caractère unique des visuels et informations partagés est donc essentielle quelle que soit la thématique.
En 2013, on constate qu'en moyenne le référencement des articles longs est meilleur, notamment suite aux mises à jours Google Penguin et Panda. Une étude Searchmetrics montre ainsi que plus le nombre de mots est élevé, plus la page a tendance a gagner en visibilité sur Google.
Les premiers résultats sont généralement compris entre 400 et 500 mots en moyenne pour des recherches concurrentielles composées de plus de 3 mots-clés. De plus en plus d'internautes optent pour des recherches précises, impliquant ainsi un contenu spécialisé et détaillé.
L'impact indirect des articles de fond pourra s'étendre aux réseaux sociaux.
Le lecteur actif est généralement celui qui Aime ou Partage les informations qu'il découvre.
Le déploiement d'articles autour d'une thématique précise, un aspect impactant.
Une bonne méthode pour inviter le lecteur a prolonger son temps de visite est de lui proposer un contenu déployer en plusieurs articles autour d'une thématique précise. Il pourra ainsi mieux choisir les aspects qui l'interpellent. La cohérence et la pertinence des articles par rapport à la thématique apporteront la qualité de "spécialiste" au yeux de l'internaute et des moteurs de recherche.
Un aspect de plus en plus important pour un meilleur position.
C'est ainsi que la rédaction web devient l'aspect numéro 1 du référencement ces dernières années. Avec une approche tournée vers le lecteur actif et la rédaction régulière de textes utiles et inédits.
La clé essentielle d'un trafic qualitatif et d'un meilleur référencement.
A retenir pour un trafic qualitatif et un meilleur référencement
Les 10 premières secondes sont déterminantes
- Positionnement et webdesign clair.
- Contenu suscitant l'intérêt et la découverte.
- Impact direct sur le référencement avec le Pogosticking.
L'enjeu essentiel : valoriser le lecteur actif
- Des articles de fond, précis et détaillés.
- Plus l'internaute reste et lit, plus il est susceptible de continuer encore.
- Un trafic qualitatif, impactant les réseaux sociaux.
- Un référencement ciblé renforçant la qualité de "spécialiste" dans un domaine.
Plus d'infos sur les facteurs d'un meilleur référencement.